Né en 1966 à Montbéliard, Benoît Huot vit et travaille à Gray (Franche-Comté).
Il est représenté par la galerie C à Neuchâtel.
L’artiste accommode toutes sortes de parures, étoffes et autres bijoux sur des animaux empaillés, chinés dans les brocantes et autre marchés. Benoit Huot construit donc une mythologie personnelle, nourrie par une hybridation de référence.
Il prépare alors ces corps figés par le temps pour une nouvelle vie, par la mise en place d’un rituel, mêlant des influences de diverses civilisations.
Qualifiées par l’artiste de “piège de conscience”, ces œuvres questionnent les notions de vie et de mort, la beauté et la répulsion, la monstruosité et la fascination.
Le divin se devine quand on contemple le travail de Benoît Huot.
https://benoithuot.fr
De l'art d'accommoder les restes !
De choses et d’autres...
« Et bien d’autres choses encore ! Certaines sont plus ou moins reconnaissables, d’autres carrément innommables, plus ou moins morcelées ou écrasées, certaines sont à peine l’ombre de ce qu’elles furent, devenues presque rien, d’autres semblent intactes, juste salées et mâchouillées ce qu’il faut par le temps et les marées.
Mais aussi incroyablement différentes qu’elles soient, toutes ces choses ont la même origine : les plages où je les ramasse.
Finis les coquillages et crustacés, voici maintenant bouteilles, bidons, truc bidules et machin choses, matière première toujours renouvelée dont j’aime la beauté paradoxale.
Avec ces vestiges de notre monde, je compose mes Anthropoplages, des assemblages qui transcendent la nature de leur matériau et invitent à la réflexion sur notre manière de voir et regarder.
Pas seulement.
Ils ouvrent un espace où le monde de nos représentations entre en collision : origine et devenir s’y confrontent, esprit et matière s’y affrontent, rebut et re-beau s’y rencontrent. »
Caroline Secq, mai 2019
Reportage à l’atelier par Arte
Caroline Secq from Caroline Secq on Vimeo.
Extrait du film diffusé dans l'émission Douce France, sur Arte en janvier 2012.
Réalisé par Xavier Lefebvre.
Ce que les autres en disent :
Au bout du voyage
« Non, je ne vois pas dans l’œuvre de Caroline Secq de message de dénonciation de la pollution des mers, je ne vois pas non plus de « récup’art » de type « brut » ou « singulier »… Je vois seulement un magnifique et très personnel travail de composition, intelligent, ludique et sensible, plein d’inventivité et de plaisir dans la mise en forme, entièrement dédié à la seule sublimation d’un matériau d’une grande richesse sensuelle, chargé certes fantasmatiquement par des années de macération au gré des courants marins, mais qu’il faut prendre pour ses qualités plastiques immédiates, pour sa beauté intrinsèque et non pour ses aventures passées.
Et c’est dans ce dépassement de l’histoire vécue des objets qu’elle assemble, dans leurs retrouvailles au bout d’un long voyage, sur une autre histoire, que la création de Caroline Secq est forte, distanciée et unique. »
Pierre Souchaud (journaliste, écrivain, artiste), 2018
Détour de mer, fortune de côte
Un chapeau noir égaré là, accroché pour l’éternité
À une patère de fortune,
Feutre las d’avoir vécu,
Béret d’une illusion.
Une trompe d’enfant, essoufflée là pour l’éternité,
Dérisoire corne de brume,
Muette d’avoir crié à cornecul,
Jouet d’une allusion.
Une automobile garée là, pendue pour l’éternité,
Entre cordage et poupée lune,
Épave blême d’avoir fondu,
Rejet d’une élision.
Tous ont nagé tant et plus qu’ils se sont échoués.
De la grève au tas, il n’y avait qu’un pas,
Un pas de coureur de rivage.
La laisse de mer embrasse au sable les objets dénaturés.
Les algues leur font une ultime parade.
Qui se rassemble, s’ensemble,
S’amasse, s’enlace,
Se tasse,
Se place.
Le tableau se fait de la défaite des choses.
De fait et cause pris en flagrant désir.
De bric et de broche,
De sac et de corde,
De vent et d’embruns,
De hasard et de choix,
D’aléa et d’aloi.
La couleur a du temps derrière elle.
Passé fané, passé présent,
Don de la mer, don de l’artiste.
Dodeline de ci de là,
Prend sa place et s’enracine,
Se camaïeu, se lutine,
Et s’épanouit dans un au-delà
De formes et de réalités
Transcendées.
Jean-Yves Méreau (écrivain, journaliste)
Objets détruits
Jouets cassés
Ça a vieilli,
C’est du passé
Tu les alignes com’ des harengs
Voir c’que ça donne, voir c’que ça rend
Tu les déranges, grands ou petits
Tu les mélanges, c’est du joli
P’têt que c’est rien, juste un machin
Mais quand c’est là, ça s’discute pas
Alors t’empiles, tu cloues, tu mixes
Tu visses, tu colles et puis tu fixes
Tout ça pourquoi ? Tout ça pour ça
Juste montrer ce qui se voit pas
Arnaud de Boisfleury (compositeur et musicien)
8 février / 23 mars 2019
Le Théâtre des Lumières et le Centre d'art, dans le cadre de "jazz au Pôle", en partenariat avec Théâtre de Gascogne, invitent Christian Cailleaux, illustrateur, dessinateur.
Christian Cailleaux présente des planches de la BD Piscine Molitor consacrée à Boris Vian, ainsi que des grands formats sur cet auteur.
Il illustre également son amour du jazz par d'autres dessins, dont des pochettes de disques du label Cristal Records, et par sa participation à l'élaboration des affiches de "concert rêvé" du collectif Contrebande.
Les expositions au CAC depuis 1986 :
1986 : Ado Sato et Claude Viseux / Pablo Picasso et Jean Dubuffet / Robert Leris et Philippe Mohlitz / Eduardo Chillida
1987 : Yolande Fièvre et Françoise Lacampagne / « Identité anglaise » / « Dix Japonais » / « Sculptures Makondé » / « Gouaches et dessins contemporains »
1988 : « Hier Mont-de-Marsan » / Leroy-Norman-Matta / César Baldaccini, dit César et André Barelier / « Peintures populaires éthiopiennes » / Raphaël Lonné
1989 : « Création landaise contemporaine I » / Jean Clerté et Paul Duchein / Arnal-Viseux-Georges / Jean-Paul Chambas / « Art du Mithila » / « Paysages » (photographie)
1990 : Francesc Abad et Ildefonso Aguilar / Roman Opalka / Olivier Debré et J.Subirà–Puig / Gudmundur Gudmunsson, dit Erró et Vladimir Velickovic
1991 : « Création landaise contemporaine II » / Marc-Antoine Bissière, dit Louttre B. et Laure Latapie / « Les années amères de l'Amérique » (photographie) / « Peintures luxembourgeoises d'aujourd'hui »
1992 : « Regard sur les années 90 » / Antonio Ségui / Pierre Buraglio / Joan Miró / Roux (photographie)
1993 : « Création landaise contemporaine III » / Pablo Picasso / Jean Arp / « Hommage au jazz » (photographie)
1994 : « Collectionneurs landais d'art contemporain » / « 11 des Beaux-Arts de Paris » / Georges Braque / « Gravures de l'atelier Tanguy Garric » / « Art graphique espagnol contemporain »
1995 : Benjamin Vautier, dit Ben / Dominique Labauvie / « 4 Basques : Nuages et Nombres » / Axel Cassel / « Plazas de toros »
1996 : Mauro Benetti / Martine Mougin (photographie) / Jacques Lasserre / Malgorzata Paszko
1997 : Jofo / Albert Feraud (sculpture) / Jean-Pierre Rives (sculpture)
1998 : Ruudt Wackers / Jean Suzanne (sculpture) / Lydie Arickx / Alain Silly / « Marcel Saint-Martin présenté par ses amis »
1999 : Xavier Krebs / Dietrich Mohr / Dominique Jumelle / Elke Daemmrich / Michel Gaubert
2000 : Laurent Dubé / Jean-Charles Quillin / Luis Francisco Esplá
2001 : « Femmes d'Aquitaine » (Kiki Dauta, Annie Lauras, Rosemarie Camarra, Patricia Mangin-Francis) / Fred Bourguignon / Paul Belmondo / Alain Alquier
2002 : Ben-Ami Koller / « Musées Maisons de Roland Shön » / Claude Viseux / Aristide Caillaud
2003 : Jean-Pierre Dall'Anese (sculpture) / « Parcours » (jeunes plasticiens des Beaux-Arts) / Jean-Claude Dutertre / Yvon Aubinel
2004 : Henri Guibal / Martine Chenais (photographie) / Robert Combas / Rémi Trotereau (sculpture)
2005 : Alain Lestié / Gérard Auban / Christiane Giraud (sculpture) / « Le Nu » (28 artistes) / « Mont-de-Marsan Sculptures » / Jean-Pierre Latappy
2006 : François Lunven / Félix Anaut / « 20 ans avec 20 jeunes artistes » / Claude Couffin / « Petits formats » (17 artistes)
2007 : Jean-Luc Labat / Marc Giai-Miniet / Lydie Arickx / Michel Wohlfahrt / « Petits formats »
2008 : Michel Tyszblat / Hans Bouman / « Figuration de l’imaginaire, autour de Pat Andréa » / Marc Petit
2009 : Martine Pinsolle et Aïtor Mendizabal / Sanfourche / « Le Noir absolu et les leçons de ténèbres » / Buraglio-Garcia-Brouillon
2010 : Joël Crespin / Maarten Stuer / Gudmundur Gudmunsson, dit Erró / Patrick Grabet
2011 : Alain Bergeon et Robert Keramsi / Ben-Ami Koller / Jean-Paul Chambas / « Artistes aborigènes australiens »
2012 : Yvon Taillandier / Jean Rustin / Konrad Loder / « Melting point »
2013 : collection Céres Franco / Albert Bitran / Malgorzata Paszko et Martine Chenais
2014 : « La Création franche » / Abraham Hadad / « Création landaise contemporaine IV »
2015 : Daniel Humair / Frédéric Blaimont / Stani Nitkowski / « Au-delà des racines »
2016 : Nazanin Pouyandeh / Jean-Pierre Ugarte / Serge Labégorre / « La collection sort de sa réserve »
2017 : Jofo / Fausto Olivares
2018 : Elena Peinado et Blandine Galtier / Gertrud Varailhon / Jean-Louis Duzert / Patrick Dupouy-Bataille / « La Forme affectée » : Fanny Longuesserre, Samuel Trenquier et Fabrice Croux / rétrospective Cel le Gaucher