Diplômé de l’école des beaux-arts de Bordeaux en 1987, il vit entre les Landes et Bordeaux.
Artiste voyageur, il expose et effectue des résidences régulièrement tant en France qu’à l’étranger. On trouve ses œuvres dans de nombreuses collections publiques ou privées.
L’exposition invite le spectateur à se laisser aller à des expériences visuelles jubilatoires et ludiques. Elle présentera les deux usages de la fluorescence que l’artiste a expérimentés depuis une vingtaine d’années. La recherche de l’intensité de la couleur a poussé Jean-Claude le Gouic, à la fin des années 1990, à utiliser des pigmentations fluorescentes acryliques. Il s’agissait d’obtenir une plus grande vivacité de la couleur en ajoutant ces teintes d’une grande intensité lumineuse aux couleurs les plus saturées déjà proposées par le marché.
Diverses expérimentations de juxtaposition de figures décoratives abstraites se présentent d’abord, comme une somme d’actes picturaux organisés qui, par-delà leur simplicité, sont susceptibles de questionner le regard. Si dans un premier temps l’œuvre s’impose comme forme unitaire, très vite l’œil est obligé de s’adapter, pour appréhender l’ensemble de la peinture. Par des juxtapositions et des superpositions de plans colorés, des effets d’espace-profondeur sont obtenus sans usage de la perspective linéaire. L’œil est pris dans les filets et les rayures de la peinture. Nombre de peintures récentes, après 2016, sont des reprises de créations plus anciennes, installant un effet palimpseste non par effacements mais par adjonctions. Ces tableaux rassemblent ainsi des gestes picturaux différents, des espaces hétérogènes, des motifs décoratifs d’origines variées, avec une attirance pour les références ethniques. Des couleurs vives viennent se substituer à celles qui préexistaient. Parfois une forme spécifique, le « semis », marque la disparition de la figure dominante qui occupe le centre du tableau, au profit d’une dispersion entraînant de nouvelles possibilités de parcours visuel.
Dans la seconde partie de l’exposition les sensations sont différentes. Les productions plastiques y sont exposées sous le double éclairage : lumière blanche, lumière ultra-violette (dite aussi lumière noire). Un variateur électronique commande le passage progressif du jour à la nuit. Dans certaines peintures la modification de la perception spatiale vient de l’augmentation de l’intensité lumineuse de certaines surfaces, tandis que d’autres vont passer du blanc au noir. La découverte des colorants photo-luminescents a permis à l’artiste de réaliser les peintures dont l’étendue de la variation colorée est encore plus grande. La fluorine, à l’origine du terme fluorescence, est une pierre blanche laiteuse sous éclairage naturel qui prend des couleurs lumineuses lorsqu’elle est soumise à des rayonnements ultraviolets. Il en va de même pour diverses créations aux couleurs cachées qui seront montrées lors de cette exposition. En changeant d’éclairage les peintures blanches ou grises deviennent très lumineuses et très colorées. Cela doit conduire le visiteur à un changement d’approche esthétique à partir d’expériences visuelles et sensorielles nouvelles. Il n’y a plus d’espaces avec des figures fixes comme dans la tradition des représentations occidentales : le visiteur sait qu’ici règne l’impermanence et la métamorphose. Entre le visible et l’invisible, de nombreux moments insaisissables suscitent un mélange de tristesse (c’est parti) et de plaisir (ça revient), et l’on se laisse emporter dans une succession d’éveils à de multiples petits événements réjouissants.
Professeur émérite, maître de conférence, Jean-Claude le Gouic a enseigné les arts plastiques à l’université de Provence durant 23 ans. Il peint et expose régulièrement depuis 50 ans. Il est aussi l’auteur de textes critiques sur l’art moderne et contemporain publiés dans des actes de colloques, des revues ou sur des sites internet dédiés comme lacritique.org.
Il est l’auteur de six ouvrages dont L’Art du semis (Paris, L’Harmattan, 2003), Raoul Dufy, la modernité en mouvement (Paris, éditions de la Différence, 2008), Le Dessin dans la peinture, la griffe de Georges Noël (publications de l'université de Provence, 2010).
Ce titre, emprunté à une série de dessins produite en 2019, annonce toutes les nuances de cette exposition, qui à défaut d’apporter une réponse précise, présente un ensemble d’œuvres réalisées depuis ces vingt dernières années, sous la forme d’un cabinet de curiosités. À travers une production éclectique, le visiteur pourra observer la présence ou l’inexistence de la couleur sur les murs, les socles, en suspension.
Si des pistes et indices sont là pour justifier d’une couleur plutôt que d’une autre, l’interrogation demeure néanmoins lorsqu'il s’agit de comprendre pourquoi la couleur est apparue multiple, vive et intense sur une œuvre et pourquoi elle
est absente sur d’autres… L’imaginaire de chacun prendra le relais…
L'exposition aurait pu s'appeler « Poème », chaque série correspondant à un vers. Elle se compose de sculptures, de dessins, de photomontages, d'assemblages, d'installations. Aux fibres métalliques se mêlent perles, cheveux synthétiques, poupées et autres représentations en faïence, plastique, modelages en pâte polymère.
La première salle est occupée par la figure de l'Animal et par les Mutants. Les Grandes Mues ouvragées, sculptures animalières aux couleurs vives, évoquant une transformation positive et optimiste, sont mises en correspondance avec une production diverse qui invite au dialogue avec le monde végétal.
La seconde salle, quant à elle, explore l'Humain, ses identités, ses rituels.
« J’ai le goût du travail minutieux pour certaines séries, alors que je privilégie un côté ludique pour d’autres. J’aime produire du précieux à partir du banal, du tabou. Je puise mes références dans les contes, la mythologie, les rituels, le fantastique . Mes thèmes de prédilection sont la métamorphose, le corps, le textile, les objets protecteurs (talismans), les souvenirs, l’enveloppe, le vide, l’abri, l’empreinte, la trace. »
Née à Tartas (40), l’artiste vit et travaille à Guiche (64). Formée à l’école d’art de Bayonne, Patricyan expose régulièrement en
France et à l’étranger (expositions collectives et personnelles, festivals, salons, galeries, centres d’art).
Contemplative de la nature, à la recherche de la plénitude, redécouvrant des techniques ancestrales, utilisant la cire
comme médium depuis 2020, elle travaille dans un esprit ludique. Elle fréquente les cabinets de curiosités
(Florence, Prague, Madrid, Paris), et expose son travail dans des lieux qui doivent être riches de sens à ses yeux. Dans la
lignée de l'école surréaliste et du pop art, elle suit aussi les pas d’artistes tels que Jérôme Bosch, Lucas Cranach, Edgar
Degas, Francis Bacon. Reliée aux femmes artistes du passé, elle se sent aujourd’hui en filiation avec l’artiste japonaise Takako Saito.