Guillaume Toumanian« Enraciné » 10 septembre / 21 novembre 2020
Cyrill Perrot
« Macadam heroes » 16 juillet / 5 septembre 2020
David Joly / Jean-Bernard Laffitte / César Cepeda
« Parallèles, hommage à Henri Farbos » 7 mars / 4 juillet 2020

Exposition PARALLÈLES
Hommage à Henri Farbos, pionnier de l’aviation landaise
César Cepeda
David Joly
Jean-Bernard Laffitte
Espace patrimonial Rozanoff (BA 118 Mont-de-Marsan)
Collection permanente CAC Raymond Farbos
7 mars – 4 juillet 2020 (prolongation)
La famille Farbos : une saga montoise
Si le nom de Raymond Farbos, mécène et amateur d’art, nous relie automatiquement au Centre d’Art Contemporain éponyme, celui de Henri Farbos, son père, nous renvoie immédiatement aux débuts de l’aviation à Mont-de-Marsan, et à la création de l’aéro-club des Landes.

Autour de la figure d'Henri Farbos, père de Raymond Farbos et créateur dans les années 1930 de l'aéro-club des Landes - qui deviendra la Base Aérienne 118 de Mont-de-Marsan -, l'exposition « Parallèles » montre les créations originales de César Cepeda, de David Joly et de Jean-Bernard Laffitte, sur le thème général de l'aviation et de l'aérien, ainsi qu'une sélection d’œuvres de la collection permanente du CAC Raymond Farbos, mises en regard avec une sélection de pièces aéronautiques du musée de la Base Aérienne 118, l'espace patrimonial Rozanoff.

Pièce d'aéronautique (espace Rozanoff, BA 118)
sculpture Makondé (collection permanente CAC Raymond Farbos)
Commissariat d'exposition :
Jacques Cadilhon, président de l’association Cac des Landes
colonel Michel Lebourhis, Base Aérienne 118 Mont-de-Marsan
L'exposition Parallèles est soutenue par l’ONAC (Office national des anciens combattants et victimes de guerre), le ministère des Armées, direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives.
« Avec ses personnages de Comics populaires caractéristiques et leurs couleurs stridentes appropriées, les immenses toiles de Cyrill Perrot campent un décor américain typique, immédiatement identifiable.
Mais l’examen attentif des œuvres dévoile aussi la référence à des moments forts de l’histoire de la peinture européenne, en particulier la Renaissance et le Romantisme. Toute l’originalité du travail de Cyrill Perrot réside dans ce jeu de tensions entre ces univers distincts. Lorsque les superhéros prennent la pose, ils le font à la façon de personnages de la grande peinture. Ainsi la toile dénommée Sur les quais est une Pietà, Manhattan fait signe aux fresques de Michel-Ange à la Sixtine, Harlem à La Lutte de Jacob avec l'Ange de Delacroix, etc.
Quant à la signification, elle est riche et pertinente :
Les “décombres du rêve américain” servent de terreau à la dénonciation de la violence planétaire actuelle, quotidiennement répétée. Ce sont ces déchaînements et la dégradation consécutive de l’environnement que Cyrill Perrot entreprend de dénoncer avec de talentueux acquis de plasticien. »
Roseline Giusti
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Rabelais
« À l'heure où les superhéros de Marvel et de D.C. Comics envahissent les écrans de nos salles obscures et les séries télévisées, j'ai cherché à représenter, à travers eux, ces conflits meurtriers qui endeuillent notre quotidien, et les ravages que nous faisons subir à notre planète.
Mon intérêt pour le Maniérisme du XVIe siècle et le Romantisme du XIXe siècle se conjugue, dans cette série, avec la culture populaire. Pour certaines toiles, les personnages de bande dessinée prennent la pose de sculptures ou de compositions célèbres. Ces citations mettent en évidence un traitement semblable de la représentation d'une anatomie vêtue. Les maniéristes, tout comme les dessinateurs de superhéros, ajustent les vêtements, tuniques si près du corps qu'ils deviennent une seconde peau aux couleurs éclatantes.
Les toiles de grand format sont peintes au sol à l'aide de larges touches dynamisant la composition. À l'exemple des peintures à fresque, je reviens peu, voire pas du tout, sur le premier jet. L'aspect mat de l'acrylique que j'utilise permet un rendu similaire à la fresque. J'ai fait le choix d'une palette restreinte, mettant en opposition les couleurs primaires et secondaires à travers le contraste des couleurs complémentaires. Les arrière-plans sont traités en monochrome pour mettre en valeur les personnages en premier plan. Je cherche à induire un monde à la fois onirique et inquiétant en traitant la composition en clair-obscur. Je cadre ces compositions au plus près des personnages, donnant toute l'importance au traitement de l'anatomie. Le décor urbain, fait de décombres et de déchets, contextualise ces citations dans des problématiques contemporaines.
Le choix de transposer des thèmes religieux ou mythologiques dans le monde contemporain dramatise la mise en scène des superhéros. Cette mythologie urbaine n'est pas là pour magnifier le rôle du superhéros dans un monde manichéen, mais pour le mettre dans une posture pour le moins délicate, où nous le voyons se débattre dans les décombres du rêve américain. »
Cyrill Perrot
Artiste et enseignant,
Diplômé de l'École des Beaux-Arts de Toulouse en 1985,
Titulaire d'une maîtrise Arts plastiques de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2000,
Il vit et travaille dans les Hautes-Pyrénées, à Bagnères de Bigorre.
10 septembre / 21 novembre 2020 : exposition Guillaume Toumanian, Enraciné
10 septembre / 21 novembre 2020 : exposition Guillaume Toumanian, Enraciné
Les Landes font partie intégrante du parcours de Guillaume Toumanian, et les expositions du Centre d’Art Contemporain Raymond Farbos ont largement contribué à son développement artistique dès ses premières années au lycée.
Revenir à Mont-de-Marsan à l'occasion de cette exposition personnelle, c’est pour lui accomplir une sorte de voyage temporel. Comme une évidence, Guillaume Toumanian revient sur ses terres, sur les traces de son enfance, et nous donne à voir de manière quasi autobiographique l’étendue de sa créativité qui se traduit essentiellement en peinture et encre.
Cette exposition regroupe une trentaine d'œuvres récentes. Parmi cette sélection, nous retrouverons notamment certaines peintures qui s'inscrivent dans la continuité de la série consacrée au Grand Chêne (2005-2007), celui de son enfance à Haut-Mauco, tout proche de Mont-de-Marsan.
« Dans l’Antiquité gréco-romaine, des esprits protecteurs, Genius loci, veillent à la fois sur des lieux et des individus. Guillaume Toumanian est un de ces gardiens car il sait capter et faire vivre une parcelle d’un paysage dans un tableau au sens de l’union intime du Moi avec la nature. L’artiste a d’abord commencé avec une série de portrait du Grand Chêne de son enfance dans les Landes comme la méditation d’une Présence vivante qui est au cœur de son œuvre. Toumanian nous amène dans un autre temps, lequel ? Le temps suspendu de la peinture, du pouvoir suggestif de la couleur et de sa réverbération rétinienne, l’acuité de la perception qui s’ouvre à la contemplation. »
Extrait de Genius Loci de Jeanette Zwingenberger, historienne de l'art
(Paris, juin 2020)
Le site de l'artiste : http://www.guillaume-toumanian.com
Durant cette époque, en parallèle de ses études et de la fréquentation assidue du Centre d’Art Contemporain Raymond Farbos, il visite aussi régulièrement les collections du musée Despiau-Wlérick et les expositions municipales au Centre culturel de la Minoterie, où il fera la connaissance du peintre Marc Ferrer.
En 1999, il passe une année à Toulouse où le galeriste Fabrice Galvani organise sa première exposition personnelle. Au début des années 2000, il retourne à Bordeaux et séjourne à plusieurs reprises à Berlin. En 2004, il est marqué par un premier voyage à New York et il y présentera l’année suivante une exposition intitulée In the shadows : une série de torses, de portraits, d’autoportraits mais aussi le début de son travail sur le paysage. Cette même année, ses racines le conduisent tout naturellement en Arménie où il retourne régulièrement. De 2005 à 2007, il travaille sur la série du Grand Chêne.
À partir de 2010, plusieurs de ses œuvres entrent dans la collection Ambre et Alain Moueix. En 2017, il reçoit le Grand Prix Bernard Magrez avec la toile Lucioles. L’Institut culturel Bernard Magrez lui consacre une grande exposition de plusieurs mois à partir de juillet 2018, dès son retour de résidence en Chine, à Pékin puis à Hangzhou. En mars et juin 2020, il est artiste invité de Laccolade résidence au cœur de Saint-Germain-des-Prés à Paris, et bénéficie d’une aide à la production pour réaliser une série de lithographies à l’atelier Idem à Montparnasse.
Guillaume Toumanian est représenté par les galeries Fabrice Galvani Toulouse, Samira Cambie Montpellier et Alexandre Lazarew Paris, où il exposera en novembre 2020.
Lunaire, 120 x 180 cm, huile sur toile, 2020
Guillaume Toumanian peint ce qu’il ressent, laissant transparaître une « immédiateté de l’émotion », comme le souligne le critique et écrivain Didier Arnaudet.
Le peintre porte un regard sur un contexte paysagé, des figures, des lumières qui se traduisent par des ambiances picturales exprimées par une gestuelle et des traitements chromatiques qui caractérisent son travail.
>>> L'interview de Guillaume Toumanian parue dans le nouveau numéro des Nouvelles d'Arménie Magazine : ici
>>> L'interview de Guillaume Toumanian sur Radio MDM : ici